Les émotions nous chagrinent parfois mais elles rendent aussi notre vie très agréable par moment. Van Gogh disait « n’oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu’à celles-là, nous y obéissons sans le savoir. »
En soi, que sont les émotions? à quoi servent les émotions ? Et pourquoi il y a des émotions négatives? Comment les gérer?
En fait, il faut savoir que les émotions sont des alertes que nous envoie notre cerveau par rapport aux besoins que nous avons. Ce sont elles qui nous guident dans nos choix de vie.
Quand on commence à s’intéresser aux émotions, on parle plutôt d’émotions agréables et d’émotions désagréables. En effet, une émotion désagréable comme la colère par exemple n’est pas pour autant négative, elle va nous amener à quelque-chose et dans l’idéal à comprendre quel était le besoin sous-jacent que nous avions.
L’émotion, c’est donc un ressenti intérieur face à une situation et qui parfois peut se traduire par des signes extérieurs. Par exemple, il existe des personnes qui vont devenir rouge de colère, des personnes qui vont pleurer de tristesse ou sauter de joie. Tous ces signes extérieurs sont différents d’une personnes à l’autre ; il existe par exemple des personnes qui ne pleurent pas de tristesse ou qui ne sautent pas de joie, mais auront d’autres signes extérieurs ou aucun parfois. Le ressenti en lien avec chaque émotion est aussi très propre à chacun ; une personne peut se sentir en joie parce qu’il fait soleil et une autre parce qu’il pleut.
Les émotions sont des ressentis personnels que personne ne peut pas juger.
Mais une émotion, c’est bien plus qu’un simple ressenti car elle va induire une envie pressante de faire quelquechose, c’est parfois même quasi-incontrolable. On sait qu’il existe des personnes qui deviennent violent (physiquement, verbalement) lorsqu’ils sont trés en colère. Cette envie irréprésible (dans ce cas la violence), quant à elle, est évitable, on peut décider de la faire ou pas. En fait, vous l’aurez compris, l’émotion ce n’est pas l’acte, l’émotion c’est « simplement » le ressenti lié à une envie. L’émotion ne se contrôle pas, tandis qu’avec du travail autour de la gestion de ces émotions, les actes peuvent se contrôler.
Le graphique qui suit détaille les émotions les plus courantes :
Source : Roue des émotions Plutchik, 1980
Ce qu’il est important de comprendre, c’est que ces émotions nous servent à quelque-chose, elles existent depuis toujours chez l’être humain et c’est en partie grâce à elles qu’il a survécu à autant d’épreuves. En réalité, chaque émotion va nous procurer des « superpouvoirs ». (cf tableau ci-dessous)
Fonctions adaptatives de sept émotions de base et comportements associés
Source : Dr Martin Desseilles et Moïra Mikolajczak, Vivre mieux avec ses émotions, Paris, Odile Jacob, 2016 (p.29-31)
Émotion | Fonction adaptative | Stimulus déclencheur | Comportement facilité | Exemple de super-pouvoir |
Peur | Protection | Menace | S’enfuir | Corps paralysé afin de laisser du temps pour décider de la réaction appropriée Dans le même temps, envoie du sang vers les muscles pour préparation à la fuite |
Colère | Destruction | Obstacle, injustice | Mordre, frapper | Énergie dirigée vers les muscles afin de décupler la force pour se défendre |
Tristesse | Réinsertion, réflexion | Échec, perte d’une personne ou objet | Pleurer, appeler à l’aide | Ralentissement et baisse de motivation pour temps pour mesurer les conséquence s de cette perte |
Dégout | Rejet | Objet, substance immonde, personne nuisible | Vomir, jeter, rejeter | Accompagné souvent de nausées, tentative primitive de rejeter les substances toxiques |
Surprise | Orientation | Objet nouveau, soudain | S’arrêter, alerter | Haussement sourcils, élargissement des narines pour avoir plus d’informations |
Joie | Exploration | Atteinte d’un objectif | Sauter de joie, explorer | Inhibition des sentiments négatifs et accroissement énergie disponible |
On voit par exemple que la peur peut paralyser notre corps dans l’objectif d’avoir un temps de réflexion intense. La colère, quant à elle, redirige notre énergie vers les muscles pour réagir, la tristesse ralentis notre motivation afin d’avoir du temps pour mesurer les conséquences d’une perte, la joie inhibe les sentiments négatifs, etc… Dans tous les cas, les émotions se vivent en grande partie dans le ventre et c’est l’une des raisons pour lesquelles on parle de lui comme le deuxième cerveau.
En outre, il est important de mettre en avant que chaque émotion est en lien avec un besoin que nous avons. Une émotion agréable aura tendance à signaler qu’un besoin est satisfait ou en voie de l’être et une émotion désagréable signale qu’un obstacle entrave la satisfaction du besoin. A partir du moment où on commence à vouloir comprendre et gérer nos émotions, il sera nécessaire d’apprendre à identifier les besoins en lien.
Différents besoins de l’être humain sont répertoriés :
« –Les besoins physiologiques fondamentaux : respirer, boire, manger, dormir…, ce sont les besoins qui assurent la survie.
–Les besoins psychosociaux fondamentaux :
Sécurité : besoin que son intégrité physique et psychique soit préservée,
Autonomie/liberté : besoin de s’autodéterminer, de choisir, de se différencier,
Affiliation/appartenance : besoin de faire partie d’un groupe, de sentir qu’on compte aux yeux des autres,
Amour : besoin d’aimer et de se sentir aimé,
Protection : besoin de protéger, de prendre soin,
Estime de soi / compétence : besoin de sentir qu’on est bon dans quelque-chose
Maitrise/Contrôle : besoin de sentir qu’on a un certain contrôle sur ce qui nous arrive,
Reconnaissance : besoin que les autres reconnaissent notre valeur et nos compétences,
Respect : besoin d’être respecté, de préserver sa dignité,
Sens/cohérence : besoin de trouver du sens à sa vie, besoin que les choses aient un sens, une cohérence,
Justice : besoin que chacun reçoive en fonction de son mérite et que les mérites soient récompensés,
Stimulation : besoin d’être stimulé sur le plan sensoriel par au moins un de nos sens,
Plaisir : besoin de s’amuser, de vivre des choses agréables,
Détente : besoin de se reposer, se ressourcer.
A partir d’aujourd’hui, je vous propose de vous poser la question suivante lorsque vous vivez une émotion forte : quelle est le besoin qui a été satisfait ou non satisfait?
Essayez d’identifier vos propres besoins !
Dans la cadre des accompagnements que je vous propose avec la diététique et le Reiki, nous pouvons aller chercher ensemble les besoins sousjacents à vos émotions afin de mieux les comprendre et travailler sur leur gestion.
L’action des émotions sur le corps
Source : Catherine Belzung, Biologie des émotions, Bruxelles, De Boack, 2007 (p.141)
